Roman d’apprentissage et l’illusion d’autobiographie
Roman publié en 1951.
Roman d’apprentissage :
Genre littéraire romanesque né en Allemagne au 18e siècle.
Passage d’un âge à un autre. Un âge où est est capable de parler de soi.
Passage de l’enfance à l’âge adulte du narrateur à travers son cheminement psychologique et moral.
Populaire en Angleterre au 19e siècle comme en témoigne les succès de Dickens.
Dans le roman de Salinger :
mise en scène d’un narrateur qui raconte son histoire
narrateur perturbé qui raconte son histoire dans un hôpital psychiatrique
moment de sa vie où il est devenu nomade / errance
en présence du narrateur à l’hôpital et du narrateur-enfant
Le roman est un flash-back.
Le narrateur l’inscrit dans un genre littéraire (autobiographie) dès l’incipit (« ça commence ») :
- emploi du « je » mais est-ce que ce « je » est l’auteur ? Pas de nom = doute
- emploi du « vous » = adresse au lecteur comme dans de nombreuses apartés que présente le roman
- présage des attentes du lecteur = établit une espèce de connivence
- niveau de langue familier = marque d’authenticité (aucun filtre de convention littéraire)
- digression = latin « errance » / nombreuses digressions tout au long du roman qui éloigne le lecteur du sujet, les choses ne sont pas dites clairement d’emblée
- impression de donner à lire ses pensées sans réelle cohérence = authenticité
Mais, nous ne sommes pas en présence d’une autobiographie mais d’un roman d’apprentissage :